Les appareils mobiles permettent aux utilisateurs d’être productifs dans d’innombrables situations. Grâce à eux, les employés qui ne travaillent pas assis à un bureau ont le pouvoir de transformer fondamentalement les pratiques. Mais pour exploiter tout le potentiel du déploiement de ces appareils, il est important de bien en comprendre les enjeux. Tous les secteurs sont concernés par la question, mais chacun d’eux a ses spécificités.
Pour comprendre le rôle des appareils mobiles dans l’industrie manufacturière, les experts Jamf Tim Knox, ingénieur-conseil, Solutions industrielles, et Ric Lucero, responsable mondial, Solutions industrielles, ont abordé les critères de haut niveau à prendre en compte par les fabricants.
Technologie mobile : une révolution pour l’industrie de la fabrication
Ric Lucero : Au cours des dernières années, les cas d’utilisation de l’iPhone et de l’iPad se sont multipliés dans de nombreux secteurs, et pas seulement dans l’industrie manufacturière. Avant toute chose, lorsque nous parlons de déploiements d’appareils, nous distinguons deux types de déploiements, selon que l’appareil est dédié à une tâche ou à une personne. Pouvez-vous détailler ce que nous entendons par là ?
Tim Knox : Quand une organisation veut déployer des appareils, notre première question concerne la manière dont ils seront utilisés.
Lorsque les appareils sont destinés à des individus, il s’agit souvent de leur machine principale – un Mac par exemple, en complément d’un iPhone ou d’un iPad.
Mais les appareils peuvent également être destinés à une tâche, ce qui change la perspective du déploiement. Pensez à un iPad utilisé pour intégrer de nouveaux employés, dans le cadre d’une formation de certification ou comme point de vente. Ces appareils seront généralement utilisés par de nombreux employés différents, dans un atelier de fabrication par exemple. Alors que dans un bureau, le déploiement concernera plutôt des appareils individuels.
Les appareils peuvent être configurés à des fins radicalement différentes, et c’est pourquoi il est essentiel de comprendre quelle sera l’interaction de l’utilisateur final. Dans un atelier de fabrication, le déploiement doit tenir compte de plusieurs nuances en fonction de l’objectif de l’appareil.
Adoption des technologies
RL : S’il y a une question que je tiens à aborder, c’est celle de l’adoption des technologies. Il ne faut pas seulement s’assurer que l’appareil est configuré correctement, équipé des bonnes apps, etc. Il faut aussi encourager les employés de l’atelier à utiliser les appareils.
Vous avez l’occasion de travailler avec des organisations visionnaires. Observez-vous des points communs ou des bonnes pratiques qui favorisent l’adoption des technologies par le personnel de première ligne ?
TK : Les utilisateurs adorent l’iPad. Ils connaissent ces appareils extrêmement intuitifs et en ont souvent un à la maison. Personne n’utilise un lecteur de codes-barres pour s’amuser après le travail, mais ce n’est pas la même chose avec l’iPad et l’iPhone. Ces appareils sont faciles à utiliser et les employés les connaissent déjà.
Vous avez évoqué l’approvisionnement en applications : voyons justement comment les applications sont utilisées.
Si les employés n’ont pas d’identité numérique (des identifiants auprès d’un fournisseur d’identité comme Okta ou EntraID), ils doivent tout de même accéder aux applications de travail – sans pour autant réellement s’identifier.
Comment faire ? Un appareil partagé doit permettre à n’importe quel utilisateur d’accéder facilement aux ressources de travail.
Pour passer facilement d’un utilisateur à l’autre, un outil comme Jamf Setup dans Jamf Pro s’avère extrêmement puissant. Avec Jamf Setup, le service informatique n’a pas besoin de configurer chaque appareil en fonction de l’usage qu’en font les différents utilisateurs. Un employé de l’entrepôt peut prendre n’importe quel appareil et sélectionner son type d’usage pour que l’appareil lui présente l’environnement correspondant. Sans intervention du personnel informatique.
Préparer les appareils pour l’utilisateur suivant
Quand un utilisateur a terminé, il faut effacer ses données et préparer l’appareil pour le suivant. Avec la Remise en service, disponible via l’API Jamf Pro ou l’application Return to Service, des workflows de réapprovisionnement permettent de configurer automatiquement les appareils mobiles, sans avoir besoin de passer par l’assistant de configuration. La langue, la région et surtout le profil WiFi sont automatiquement rétablis sur l’appareil.
Et ce que font les entreprises de la fabrication de ces workflows est vraiment passionnant. Les administrateurs informatiques peuvent faire preuve d’une grande créativité avec Jamf pour faire un usage extrêmement flexible des appareils tout en maintenant leur sécurité.
RL : Je pense notamment à un client qui utilise des iPads et dont la seule application visible sur l’écran d’accueil est Jamf Setup. Une fois que l’utilisateur a sélectionné son rôle dans Setup, toutes les autres applications apparaissent. Les employés peuvent prendre n’importe quel appareil pour accéder aux ressources spécifiques dont ils ont besoin.
Il faut toujours s’efforcer d’éliminer les frictions entre le travailleur et son travail. Et le réapprovisionnement manuel des appareils par le service informatique est une friction bien connue. Mais aujourd’hui, le service informatique peut configurer les appareils de manière à ne plus avoir à y toucher. Le personnel de terrain a également la possibilité de corriger certains problèmes sans ouvrir un ticket.
Ce sont ces interactions simples et directes qui favorisent l’adoption. Selon moi, cette approche consiste quasiment à « dissimuler » la technologie.
Faire vite et bien
TK : C’est une bonne façon de voir les choses. Côté back-end, les équipes informatiques, et toutes celles qui gèrent les appareils et l’utilisation qui en est faite, demandent à pouvoir faire plusieurs choses :
- Configurer les appareils en fonction de l’usage auquel ils sont destinés
- Automatiser la gestion des appareils et des applications à grande échelle
- Établir et maintenir la conformité des appareils
- Adapter l’expérience de l’appareil grâce à des configurations préétablies et spécifiques à un rôle.
- Contrôler les données auxquelles accessibles sur l’appareil.
Pour revenir à votre dernier exemple, l’administrateur informatique configuré des rôles spécifiques dans Jamf Setup. Il propose donc des fonctionnalités spécifiques à chaque groupe d’employés.
Dans cette organisation, l’équipe n’a pas besoin de se déplacer pour livrer ou configurer les appareils à la main, ni de confier ces tâches à des personnes dont le travail principal n’est pas d’assurer la maintenance des iPad.
Tout peut être fait de façon centralisée : il n’est plus nécessaire que chaque établissement ait son propre serveur MDM, son équipe informatique, etc. Toutes ces opérations sont couvertes par nos workflows, et la liste est loin d’être exhaustive.
S’il y a une chose que nous entendons tous les deux sans cesse, c’est que la spécification MDM est homogène, en particulier pour les appareils mobiles. C’est la raison pour laquelle la Marketplace de Jamf est aussi puissante. Elle permet d’étendre des workflows déjà puissants pour réaliser des opérations jusque-là hors de portée sur les appareils mobiles.
Et ces facteurs sont cruciaux lorsque l’on déploie des appareils. Mais pour l’employé de l’atelier de fabrication – ou tout autre employé d’ailleurs – l’appareil doit d’abord et avant tout remplir sa fonction.
Priorité à la sécurité avec des formations sur site et en ligne
RL : C’est la simplicité qui fait la beauté de la chose. C’est essentiel pour l’adoption de la technologie, bien sûr, mais aussi dans d’autres domaines, à commencer par la formation et la sécurité.
L’atelier de fabrication est un environnement difficile, avec des machines sophistiquées. Les employés doivent apprendre à utiliser en toute sécurité ces équipements complexes.
Avec un appareil comme l’iPad, les employés peuvent se former dans de nouveaux contextes, y compris directement sur le site de production. L’iPad permet, par exemple, de faire des simulations mécaniques ou de suivre une formation sur la conformité. Aucun workflow traditionnel ne permet cela.
TK : Ces processus traditionnels ne peuvent pas non plus rivaliser avec la capacité des appareils mobiles en matière de collecte des données.
Une formation numérique peut suivre de façon plus fine l’acquisition des compétences et des capacités, faciliter l’accès au développement professionnel et donner une visibilité immédiate sur la conformité des collaborateurs. Quelle que soit l’approche de formation choisie, les appareils mobiles peuvent aider à suivre les progrès accomplis.
Pour développer un peu plus sur les données : si le déploiement de la technologie a pour but d’améliorer les performances, de faciliter l’accès à l’information et d’accroître l’efficacité de l’environnement de travail, il doit être aussi simple et flexible que possible. Pour prendre des décisions en temps réel afin de maintenir ou d’améliorer la production, nous devons faire en sorte que les décideurs puissent prendre n’importe quel appareil pour consulter les informations utiles – et qu’ils aient envie de le faire. Les appareils mobiles permettent également d’automatiser la documentation, ce qui réduit le risque d’erreur humaine. Et comme je l’ai mentionné au début, cela commence avec vos utilisateurs finaux.
RL : Cela nous ramène à la discussion que nous avons eue au début sur les appareils dédiés à une personne ou à une tâche. En comprenant comment, pourquoi et auprès de qui un appareil est déployé, les équipes informatiques, les responsables d’atelier et tous les acteurs impliqués peuvent améliorer les résultats et aider les utilisateurs finaux à réussir.
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